Les acteurs de l'inclusion

Mon parcours

Du diagnostic de dyslexie à la réussite : un parcours inspirant

Il y a des moments où les rôles s’inversent.

Aujourd’hui, c’est ma fille qui me montre comment utiliser un tour de potier. Elle a commencé une orientation dans la céramique, et je peux dire, oui, je suis sa maman, mais quand même… Elle est très douée !

Ce moment restera gravé en moi toute ma vie. Quel bel instant ! Mon cœur de maman a ressenti une fierté indescriptible.

Pourtant, ce chemin n’a pas toujours été facile.

 

Mon parcours

 

Ma fille fait partie de ces nombreux jeunes avec des besoins éducatifs particuliers. En moyenne section, elle avait déjà commencé une rééducation orthophonique pour un retard de langage. Puis en CP, les difficultés d’apprentissage de la lecture ont commencé à émerger. Et en CE2, nous avons enfin obtenu un diagnostic de dyslexie et de dysorthographie ! (Une dysgraphie et une dyscalculie seront diagnostiquées bien plus tard!)

C’était presque un soulagement, mettre enfin des mots sur toutes ses difficultés ! Nous avons pu mettre en place des séances de rééducation plus de 9 mois plus tard en raison d’une grande liste d’attente. Et c’est là que j’ai appris qu’anticiper serait une règle essentielle pour avancer.

Le primaire a été difficile. Très difficile. Heureusement, elle a eu la chance d’avoir une enseignante bienveillante qui l‘a accompagnée. Mais malgré tous ses efforts, le retard et le décalage dans les acquisitions face à ses camarades étaient bien là.

La quête des solutions

À la maison, nous avons testé toutes sortes de stratégies, essayé une multitude de méthodes, parfois même des médecines parallèles. Certaines nous ont apporté un peu de réconfort, d’autres nous ont juste épuisés.

Être parent d’un enfant « différent » n’est pas un long fleuve tranquille. C’est un chemin parcouru d’incertitudes, de doutes, et parfois de moments de découragement.

Pour aider ma fille, j’ai cherché des solutions partout. Puis un jour, je suis tombé sur un article qui parlait d’ordinateurs pour répondre aux difficultés scolaires. Je n’y connaissais rien en informatique, mais si cela pouvait l‘aider, je me suis lancé dans l‘aventure. J’ai contacté lAPEDYS et acheté un ordinateur d’occasion, déjà préparé pour ce type de besoins.

Mais une fois l‘ordinateur à la maison, une nouvelle question s’est posée : comment s’en servir ? À l‘époque, ma fille était en fin de CE2, et elle ne savait même pas allumer un ordinateur !

Apprendre, encore et encore

Nous vivions dans un désert médical, mais j’ai fini par trouver un ergothérapeute à plus d’une heure trente de route de chez nous. Entre les temps scolaires, les séances d’orthophonie et la gym, nous avons pris du temps pour commencer l‘apprentissage de l‘ordinateur.

Après deux mois, la réalité nous a rattrapées : nous étions épuisés. Ma fille n’en pouvait plus, et moi non plus.

J’ai naturellement pris le relais. Je me plonge dans les sites Internet, les articles, les logiciels. J’ai appris en même temps qu’elle. On avançait pas à pas, souvent maladroitement, mais toujours avec détermination. Avec le recul, je réalise qu’on était encore loin de maîtriser l‘essentiel. Mais à ce moment-là, on faisait tout ce qu’on pouvait.

J’ai aussi dû convaincre son enseignante que l‘ordinateur n’était pas une machine à écrire, mais un véritable outil pour l‘aider. Manon devait apprendre à l‘utiliser en classe. Pourtant, malgré nos efforts, en fin de CM2, l‘ordinateur restait sous-utilisé. Mon objectif était qu’elle devienne autonome pour son entrée en 6e, mais rien ne se passe jamais exactement comme on le souhaite.

Une étape après l‘autre

En prévision de la 6e, j’ai acheté un nouvel ordinateur auprès d’une autre association. J’étais toujours aussi motivée, prête à tout pour trouver des solutions. En parallèle, je me suis investie dans cette association afin d’aider d’autres parents comme nous, perdus et en recherche de solutions. Durant cette période, je me suis perfectionnée dans les outils numériques de compensation, puis professionnalisée dans le domaine de la formation.

Quand la rentrée en 6e est arrivée, Manon est entrée avec son ordinateur, mais sans cahier. Un vrai défi. Un vrai pari. Cette transition n’a pas été simple, mais à la fin du premier trimestre, elle était autonome.

Atteindre cet objectif nous a demandé beaucoup d’efforts et a parfois généré des conflits entre nous. Pour résoudre cette situation qui était devenue un peu conflictuelle, en 5e, nous avons fait un pacte entre nous : je ne m’occuperais plus de ses devoirs ni de ses prises de notes, sauf si elle me le demandait. De son côté, elle s’engageait à suivre en classe et à me demander de l‘aide si besoin.

Lâcher prise a été très difficile pour moi. Je m’étais tellement investie que j’ai eu du mal à retrouver ma place. Mais cette décision a changé nos vies. Peu à peu, nous avons rétabli un climat apaisé. Je suis redevenue une maman câline, et Manon une jeune fille épanouie. Nous avons pu retrouver des loisirs partagés, des moments de bonheur simples.

Transformer les défis en force

Grâce à l‘ordinateur et aux aménagements scolaires, ma fille a pu rester en classe ordinaire. Malgré cinq ans de retard en lecture, un diagnostic de dyslexie, de dysorthographie, de dysgraphie et de dyscalculie, elle est passée d’année en année. En fin de 3e, elle s’est découverte une passion pour la céramique et s’est orientée vers un CAP tournage céramique.

Aujourd’hui, elle est en 2e année et obtient d’excellents résultats. L‘année prochaine, elle préparera un brevet des métiers d’art.

Un moment de fierté inoubliable !

Lors des portes ouvertes de son établissement, nous avons façonné ensemble un corps de tasse. Un moment suspendu, hors du temps. Elle guidait mes mains sur l‘argile, avec patience et douceur. Je la regardais, et tout ce que nous avions traversé me revenait en mémoire.

À ce moment précis, j’ai ressenti une vague de fierté et d’émotion indescriptible. Elle avait su surmonter toutes ses difficultés, transformer ses faiblesses en forces, et persévérer jusqu’à atteindre ses objectifs.

La tasse que nous avons façonnée ce jour-là est devenue ma préférée. Elle symbolise tout : notre combat, nos victoires, et l‘avenir lumineux qui s’offre à ma fille.

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