Les acteurs de l'inclusion

Enfant dysorthographique accompagné

La dysorthographie : causes et solutions

La dysorthographie touche environ 8 à 10% de la population et constitue un défi quotidien pour de nombreux enfants et adultes. Ce trouble spécifique de l’apprentissage, caractérisé par des difficultés persistantes dans l’acquisition et la maîtrise de l’orthographe, peut avoir un impact considérable sur la scolarité, la confiance en soi et même la vie professionnelle. Pourtant, de nombreuses solutions efficaces existent aujourd’hui pour accompagner les personnes dysorthographiques. Chez Les Acteurs de l’Inclusion, nous sommes convaincus que chaque difficulté peut être surmontée avec les bons outils et le bon accompagnement. Dans cet article, nous explorons la nature de ce trouble, ses causes, mais surtout les méthodes et outils qui permettent de le surmonter et de développer tout son potentiel malgré ces difficultés particulières.

 

Définition et nature de la dysorthographie

La dysorthographie se définit comme un trouble spécifique de l’apprentissage affectant l’acquisition et la maîtrise de l’orthographe, malgré un enseignement conventionnel, une intelligence normale et l’absence de troubles sensoriels. Classée parmi les troubles du neurodéveloppement dans les classifications internationales (DSM-5, CIM-11), elle se caractérise par des difficultés significatives et persistantes à orthographier correctement les mots.

Contrairement aux simples « fautes d’orthographe » que tout le monde peut commettre, la dysorthographie se distingue par :

  • La persistance des erreurs malgré un enseignement adapté
  • Leur caractère atypique et souvent illogique
  • Leur résistance aux méthodes d’apprentissage traditionnelles
  • Un écart significatif entre les compétences orthographiques et les autres capacités intellectuelles

Les personnes dysorthographiques peuvent éprouver des difficultés à :

  • Appliquer les règles orthographiques même connues
  • Mémoriser l’orthographe des mots courants
  • Segmenter correctement les mots (agglutinations ou fragmentations)
  • Différencier les homophones
  • Respecter les accords grammaticaux
  • Produire un texte lisible avec une orthographe conventionnelle

Ce trouble ne résulte pas d’un manque d’effort ou d’une paresse intellectuelle, mais bien d’une différence dans le traitement des informations écrites par le cerveau. Avec Acteurs de l’Inclusion, nos formations sont conçues pour prendre en compte ces particularités et proposer des approches adaptées à ces fonctionnements cognitifs spécifiques.

 

Causes et mécanismes de la dysorthographie

La dysorthographie trouve son origine dans plusieurs facteurs neurobiologiques et génétiques. Les recherches en neurosciences ont mis en évidence des particularités dans le fonctionnement cérébral des personnes dysorthographiques, notamment au niveau des aires impliquées dans le traitement phonologique et la mémoire visuo-orthographique.

Facteurs neurologiques :

  • Particularités dans l’organisation et le fonctionnement de certaines zones cérébrales, notamment celles dédiées au traitement du langage écrit
  • Différences dans les connexions entre les aires visuelles, auditives et langagières
  • Variations dans les circuits neuronaux impliqués dans la mémoire procédurale (automatisation des règles orthographiques)

Facteurs génétiques :

  • Prédisposition héréditaire avec une fréquence plus élevée au sein des mêmes familles
  • Identification de plusieurs gènes candidats impliqués dans le développement cérébral

Processus cognitifs impactés :

  • Conscience phonologique (capacité à identifier et manipuler les sons du langage)
  • Mémoire de travail (capacité à maintenir et manipuler des informations à court terme)
  • Mémoire lexicale orthographique (stockage mental de la forme écrite des mots)
  • Capacités d’analyse visuo-spatiale des mots

La dysorthographie apparaît rarement isolée et coexiste fréquemment avec d’autres troubles neurodéveloppementaux, notamment la dyslexie (dans 40 à 60% des cas). Cette comorbidité s’explique par les processus cognitifs partagés entre ces différents troubles, notamment ceux liés au traitement phonologique et à la mémoire de travail. C’est pourquoi l’approche des Acteurs de l’Inclusion intègre une vision globale des troubles neurodéveloppementaux, permettant une prise en charge plus cohérente et efficace.

 

Signes et manifestations de la dysorthographie

Chez l’enfant

Les manifestations de la dysorthographie deviennent généralement évidentes lorsque l’enfant commence l’apprentissage formel de l’écriture. Voici les signes caractéristiques qui peuvent alerter les parents et enseignants :

À l’école primaire (6-11 ans) :

  • Difficultés persistantes à mémoriser l’orthographe des mots fréquents
  • Erreurs atypiques et incohérentes (le même mot peut être orthographié différemment à quelques lignes d’intervalle)
  • Confusion entre les lettres visuellement proches (m/n, a/o) ou auditivement similaires (f/v, t/d)
  • Omissions ou ajouts de lettres (« garçon » écrit « garon » ou « garaçon »)
  • Erreurs de segmentation (« léléphant » au lieu de « l’éléphant »)
  • Difficulté à appliquer les règles grammaticales malgré leur connaissance théorique
  • Écart important entre la qualité des productions orales et écrites
  • Lenteur excessive dans les tâches d’écriture
  • Évitement des activités nécessitant de l’écrit

Au collège (11-15 ans) :

  • Persistance des difficultés malgré les années d’apprentissage
  • Impact sur les autres matières scolaires (sciences, histoire, etc.)
  • Temps disproportionné consacré aux devoirs écrits
  • Stratégies d’évitement plus sophistiquées (choix de mots plus simples, réponses courtes)
  • Anxiété face aux situations d’évaluation écrite
  • Fatigue cognitive importante après les activités d’écriture

Ces difficultés peuvent avoir un impact significatif sur la confiance en soi et le bien-être émotionnel de l’enfant, particulièrement dans un système scolaire où l’orthographe est fortement valorisée. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous avons développé des formations e-learning spécifiquement conçues pour aider ces enfants à renforcer leur confiance en eux, tout en leur proposant des stratégies efficaces pour compenser leurs difficultés.

Chez l’adulte

Contrairement à une idée reçue, la dysorthographie persiste à l’âge adulte, même si de nombreuses personnes développent des stratégies de compensation efficaces. Les manifestations chez l’adulte peuvent inclure :

  • Orthographe très approximative malgré un bon niveau intellectuel et culturel
  • Recours systématique aux correcteurs orthographiques
  • Difficulté à rédiger des écrits professionnels sans aide
  • Temps considérablement allongé pour les tâches d’écriture
  • Évitement des situations professionnelles ou sociales impliquant l’écrit
  • Anxiété lors de la rédaction de messages devant être lus par d’autres
  • Stratégies d’évitement élaborées (communication orale privilégiée, délégation des tâches écrites)
  • Impact potentiel sur les choix de carrière et l’évolution professionnelle

Certains adultes dysorthographiques rapportent que la gestion de leur trouble leur demande une énergie considérable dans leur vie quotidienne et professionnelle, ce qui peut générer stress et fatigue. Notre objectif aux Acteurs de l’Inclusion est également d’accompagner ces adultes en leur proposant des solutions adaptées à leur contexte professionnel.

 

Solutions et aménagements pour les personnes dysorthographiques

Face à la dysorthographie, de nombreuses solutions existent aujourd’hui, permettant d’améliorer significativement la qualité de vie et les performances des personnes concernées.

Aides et outils technologiques

La révolution numérique a considérablement transformé le quotidien des personnes dysorthographiques grâce à des outils de plus en plus performants :

Correcteurs orthographiques avancés :

  • Antidote : bien plus qu’un simple correcteur, ce logiciel analyse le texte en profondeur et propose des corrections contextuelles
  • Cordial : offre une correction grammaticale et stylistique poussée, adaptée aux spécificités de la langue française
  • Scribens : correcteur en ligne accessible gratuitement avec des fonctionnalités adaptées aux difficultés orthographiques

Applications spécialisées :

  • Dysapp : conçue spécifiquement pour les personnes dysorthographiques, avec une interface adaptée
  • Dicodys : dictionnaire adapté avec recherche phonétique permettant de trouver un mot même avec une orthographe approximative
  • Lexibar : barre d’outils avec prédiction de mots et aide à la rédaction

Outils de dictée vocale :

  • Dragon NaturallySpeaking : logiciel de reconnaissance vocale permettant de dicter textes et commandes
  • Dictée vocale intégrée aux smartphones et ordinateurs (Siri, Google Assistant, dictée Windows)
  • Speechnotes : application gratuite de dictée en ligne

Logiciels de prédiction de mots :

  • WordQ : suggère des mots en fonction du contexte, particulièrement utile pour les personnes dysorthographiques
  • Prédicteur Myon : spécialement conçu pour la langue française
  • Fonctionnalités de prédiction intégrées aux claviers de smartphones

Ces outils permettent non seulement de produire des écrits conformes aux normes orthographiques mais contribuent également à l’apprentissage progressif de l’orthographe par renforcement visuel. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous proposons des formations e-learning dédiées à la maîtrise de ces outils, permettant aux personnes dysorthographiques de gagner en autonomie et en confiance. Notre méthode innovante et ludique rend l’apprentissage de ces technologies plus accessible et engageant.

 

Aménagements scolaires et professionnels

Des adaptations de l’environnement d’apprentissage et de travail sont essentielles pour permettre aux personnes dysorthographiques d’exprimer pleinement leurs compétences :

En milieu scolaire :

  • Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) ou Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) formalisant les aménagements
  • Adaptation des évaluations (temps supplémentaire, diminution de la quantité d’écrit, non-pénalisation des erreurs orthographiques dans les matières non linguistiques)
  • Fourniture des cours en format numérique modifiable
  • Autorisation d’utiliser un ordinateur avec correcteur orthographique en classe
  • Recours à des évaluations orales lorsque c’est possible
  • Mise à disposition de fiches méthodologiques (tableaux de conjugaison, règles grammaticales)

En milieu professionnel :

  • Reconnaissance de la situation de handicap possible auprès de la MDPH pour les cas sévères
  • Aménagement du poste de travail (logiciels spécialisés, temps adapté)
  • Délégation possible de certaines tâches rédactionnelles
  • Formation à l’utilisation d’outils compensatoires professionnels
  • Sensibilisation des collègues et responsables aux spécificités de ce trouble

Ces aménagements ne sont pas des privilèges mais des compensations légitimes permettant l’égalité des chances. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous proposons un accompagnement personnalisé pour les enseignants et les employeurs désireux de mettre en place ces adaptations. Notre objectif est de contribuer à une école et une société plus inclusives, où chaque personne peut développer son potentiel malgré ses difficultés.

 

Méthodes de rééducation et approches thérapeutiques

Bien que la dysorthographie soit un trouble durable, une prise en charge adaptée permet d’améliorer significativement les compétences orthographiques :

Rééducation orthophonique :

  • Approche multisensorielle (associer son, geste et vision)
  • Renforcement de la conscience phonologique
  • Travail spécifique sur la mémoire visuelle orthographique
  • Méthodes d’apprentissage adaptées (VISUEL, PRÉO, COGNITIVO)
  • Séances régulières avec objectifs personnalisés

Approches pédagogiques adaptées :

  • Méthode Montessori adaptée à l’orthographe (matériel multisensoriel)
  • Pédagogie positive valorisant les progrès plutôt que sanctionnant les erreurs
  • Enseignement explicite des stratégies orthographiques
  • Approche par schémas et cartes mentales

Techniques de mémorisation :

  • Méthode des groupes de mots (par catégories sémantiques ou morphologiques)
  • Techniques de visualisation mentale de l’orthographe
  • Approche étymologique pour donner du sens à l’orthographe
  • Moyens mnémotechniques personnalisés

La combinaison de ces différentes approches, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne, permet une amélioration progressive et durable des compétences orthographiques, même si certaines difficultés peuvent persister. Aux Acteurs de l’Inclusion, notre méthode pédagogique s’inspire de ces approches éprouvées, en y ajoutant une dimension numérique et interactive qui favorise l’engagement et la motivation. Nos formations combinent des temps synchronisés d’interaction directe avec les formateurs et d’autres participants, et des temps asynchrones permettant à chacun d’avancer à son rythme.

 

Différences avec d’autres troubles du neurodéveloppement

La dysorthographie s’inscrit dans un ensemble plus large de troubles neurodéveloppementaux, avec lesquels elle partage certaines caractéristiques tout en conservant sa spécificité.

Dyslexie : Trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, souvent associé à la dysorthographie. Si la dyslexie concerne principalement le décodage en lecture, la dysorthographie affecte l’encodage en écriture. Les deux troubles partagent des mécanismes cognitifs sous-jacents, notamment les difficultés de traitement phonologique.

Dysgraphie : Concerne le geste graphique et la formation des lettres. Une personne dysorthographique peut avoir une écriture parfaitement lisible (absence de dysgraphie) mais remplie d’erreurs orthographiques, tandis qu’une personne dysgraphique peut connaître l’orthographe correcte mais être incapable de la produire de façon lisible.

Dyscalculie : Trouble spécifique des apprentissages mathématiques. La dyscalculie et la dysorthographie peuvent coexister mais relèvent de mécanismes cognitifs distincts.

Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) : Les difficultés attentionnelles peuvent aggraver les manifestations de la dysorthographie en perturbant la concentration nécessaire à l’application des règles orthographiques. La comorbidité entre ces deux troubles est fréquente.

Trouble Développemental du Langage (TDL) : Affecte l’acquisition et le développement du langage oral, ce qui peut avoir des répercussions sur l’apprentissage de l’orthographe, notamment pour les aspects phonologiques.

L’importance d’un diagnostic précis réside dans l’adaptation des interventions : les stratégies efficaces pour la dysorthographie ne seront pas nécessairement adaptées pour d’autres troubles, d’où la nécessité d’une évaluation complète pour orienter au mieux le soutien proposé. Aux Acteurs de l’Inclusion, notre offre de formation couvre l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux, avec une approche globale qui prend en compte les spécificités de chaque trouble tout en reconnaissant leurs interconnexions.

 

Quand et comment consulter un professionnel ?

Face à des difficultés orthographiques persistantes malgré un apprentissage régulier, il est recommandé de consulter des professionnels spécialisés pour un diagnostic et une prise en charge adaptée.

Qui consulter ?

L’orthophoniste : Professionnel de référence pour le diagnostic et la rééducation de la dysorthographie. Il réalise un bilan complet des compétences écrites et des fonctions cognitives associées (mémoire, attention, traitement phonologique) et peut proposer une rééducation adaptée.

Le psychologue ou neuropsychologue : Évalue les fonctions cognitives (attention, mémoire, raisonnement) et peut réaliser un test de QI pour écarter l’hypothèse d’un trouble plus global. Cette évaluation est particulièrement importante pour identifier d’éventuelles comorbidités (TDAH, troubles anxieux).

Le médecin (pédiatre, neuropédiatre ou psychiatre) : Coordonne le parcours diagnostique, écarte d’éventuels problèmes médicaux et peut prescrire les examens nécessaires. 

Le parcours diagnostique :

  1. Consultation initiale : Généralement avec le médecin traitant qui orientera vers les spécialistes appropriés
  2. Bilan orthophonique : Évaluation précise des compétences orthographiques et des processus sous-jacents
  3. Évaluation complémentaire : Si nécessaire, bilan neuropsychologique, examens médicaux
  4. Synthèse diagnostique : Mise en commun des différentes évaluations pour poser un diagnostic précis
  5. Élaboration d’un plan d’intervention : Définition des modalités de rééducation et des aménagements nécessaires

L’importance d’un diagnostic précoce est cruciale : plus la prise en charge commence tôt, plus elle sera efficace. Une intervention précoce permet également de limiter les répercussions émotionnelles et le développement de stratégies d’évitement qui peuvent entraver les apprentissages.

Il est important de souligner que même à l’âge adulte, un diagnostic peut être bénéfique pour mettre en place des stratégies adaptées et des outils de compensation. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous pouvons vous orienter vers les professionnels adaptés et vous accompagner dans les démarches suivant le diagnostic pour une prise en charge optimale.

 

Conclusion : Réussir malgré la dysorthographie

La dysorthographie représente un défi réel mais surmontable grâce à la combinaison d’une rééducation adaptée, d’outils technologiques performants et d’aménagements appropriés. Ce trouble ne définit pas les capacités intellectuelles ou le potentiel de réussite d’une personne.

Les points essentiels à retenir :

  • La dysorthographie est un trouble neurodéveloppemental qui affecte spécifiquement l’acquisition de l’orthographe
  • Des solutions efficaces existent, combinant rééducation, outils numériques et aménagements
  • Un diagnostic précoce permet une prise en charge optimale
  • Les avancées technologiques offrent des perspectives toujours plus prometteuses pour compenser ces difficultés

De nombreuses personnalités reconnues dans divers domaines ont réussi brillamment malgré leur dysorthographie, démontrant que ce trouble n’est pas un obstacle insurmontable à l’expression des talents et à l’épanouissement personnel et professionnel.

Aux Acteurs de l’Inclusion, nous sommes convaincus que chaque enfant et chaque adulte présentant des troubles des apprentissages peut développer son plein potentiel avec un accompagnement adapté. Notre approche innovante et ludique en e-learning combine flexibilité et personnalisation pour répondre aux besoins spécifiques de chaque apprenant. Nos formations alternent des temps synchrones d’interaction directe et des temps asynchrones où chacun peut progresser à son rythme, avec la possibilité de revoir le contenu autant de fois que nécessaire.

Notre objectif est de contribuer à une société plus inclusive, où les différences neurodéveloppementales sont reconnues et respectées, et où chacun peut trouver sa place et s’épanouir malgré ses difficultés. Si vous suspectez une dysorthographie chez votre enfant ou vous-même, n’hésitez pas à nous contacter. L’équipe des Acteurs de l’Inclusion reste à votre disposition pour vous orienter dans vos démarches et vous proposer des solutions adaptées à votre situation.

 

FAQ : Vos questions fréquentes sur la dysorthographie

Quelles sont les causes principales de la dysorthographie ?

La dysorthographie résulte principalement de facteurs neurobiologiques et génétiques. Les recherches en neurosciences ont mis en évidence des particularités dans l’organisation et le fonctionnement de certaines zones cérébrales impliquées dans le traitement du langage écrit, notamment celles responsables du traitement phonologique et de la mémoire visuo-orthographique. Il existe souvent une prédisposition familiale, avec plusieurs membres de la même famille présentant des difficultés similaires.

Ces différences neurologiques ne sont pas liées à un manque d’intelligence ou d’effort, mais représentent une variation naturelle dans le développement cérébral. La dysorthographie n’est donc pas causée par une éducation défaillante ou un manque de lecture, mais par une organisation cérébrale différente qui nécessite des approches d’apprentissage adaptées. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous concevons nos formations en tenant compte de ces spécificités neurologiques pour proposer des méthodes qui correspondent au fonctionnement cognitif des personnes dysorthographiques.

 

Comment aider concrètement un enfant dysorthographique à l’école ?

Pour soutenir efficacement un enfant dysorthographique dans son parcours scolaire, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :

Dans la classe :

  • Privilégier l’évaluation du fond plutôt que la forme dans les matières non linguistiques
  • Fournir des supports de cours déjà rédigés pour éviter la double tâche (écouter et écrire)
  • Accorder plus de temps pour les productions écrites ou en réduire la quantité
  • Autoriser l’utilisation d’un ordinateur avec correcteur orthographique
  • Créer un environnement bienveillant où l’enfant n’a pas peur de s’exprimer malgré ses erreurs

À la maison :

  • Établir un partenariat constructif avec les enseignants
  • Utiliser des applications ludiques pour renforcer l’orthographe
  • Privilégier des sessions courtes mais régulières pour les devoirs écrits
  • Encourager la lecture pour développer une imprégnation orthographique
  • Valoriser les réussites et les progrès, même modestes

L’établissement d’un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) permet de formaliser ces aménagements et d’assurer leur mise en œuvre cohérente par l’ensemble de l’équipe éducative. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous proposons des formations spécifiques pour les enseignants et les parents, visant à faciliter la mise en place de ces aménagements et à créer un environnement propice à l’apprentissage malgré les difficultés orthographiques.

 

Quels sont les meilleurs outils numériques pour compenser la dysorthographie ?

Plusieurs outils numériques particulièrement efficaces peuvent être recommandés selon les besoins spécifiques :

Pour le quotidien et les usages courants :

  • Antidote : correcteur complet avec analyse contextuelle et suggestions personnalisées
  • Grammalecte : extension gratuite pour navigateurs et traitements de texte
  • Clavier AZERTY+ : disposition de clavier optimisée pour la langue française

Pour les étudiants et situations d’apprentissage :

  • WordQ+SpeakQ : combinaison de prédiction de mots et de dictée vocale
  • Lexibar : barre d’outils avec prédiction phonétique et orthographique
  • Dicodys : dictionnaire phonétique permettant de retrouver un mot même mal orthographié

Pour les professionnels :

  • Dragon NaturallySpeaking Professional : reconnaissance vocale avancée
  • Ginger Software : correcteur intelligent qui s’adapte à votre style d’écriture
  • Read&Write : suite complète d’outils de lecture et d’écriture

Le choix de l’outil doit être personnalisé en fonction de l’âge, de la sévérité des difficultés et du contexte d’utilisation (scolaire, professionnel, personnel). Aux Acteurs de l’Inclusion, nous proposons des formations e-learning dédiées à la maîtrise de ces outils, avec un accompagnement personnalisé pour aider chaque apprenant à trouver et utiliser efficacement les solutions qui lui conviennent le mieux.

 

La dysorthographie s’améliore-t-elle avec l’âge ?

La dysorthographie est un trouble neurodéveloppemental persistant, mais son expression et son impact peuvent évoluer significativement avec l’âge et une prise en charge adaptée. Plusieurs facteurs influencent cette évolution :

Facteurs d’amélioration :

  • Maturation neurologique progressive jusqu’à l’âge adulte
  • Développement de stratégies de compensation efficaces
  • Rééducation orthophonique et entraînement régulier
  • Exposition continue à l’écrit créant une imprégnation orthographique
  • Maîtrise d’outils technologiques de compensation

Cependant, même chez les adultes ayant bénéficié d’une prise en charge optimale, certaines difficultés peuvent persister, notamment dans les situations de stress ou de fatigue. L’écriture reste souvent plus coûteuse en termes d’effort cognitif et de temps.

L’évolution dépend largement de la qualité et de la précocité de la prise en charge, ainsi que de l’environnement (familial, scolaire, professionnel) plus ou moins soutenant et des ressources personnelles de l’individu. Aux Acteurs de l’Inclusion, notre objectif est d’accompagner les personnes dysorthographiques tout au long de leur parcours, en adaptant nos solutions à chaque étape de leur développement et en renforçant leur confiance en eux.

 

Comment différencier la dysorthographie d’un simple manque de pratique ?

Distinguer la dysorthographie d’un simple manque de pratique ou d’apprentissage est essentiel pour proposer une prise en charge adaptée. Voici les principaux critères distinctifs :

Caractéristiques de la dysorthographie :

  • Persistance des erreurs malgré un entraînement régulier et un enseignement adapté
  • Incohérence des erreurs (le même mot peut être orthographié différemment à quelques minutes d’intervalle)
  • Types d’erreurs atypiques (erreurs phonologiques, séquentielles, visuelles)
  • Écart significatif entre la qualité des productions orales et écrites
  • Présence fréquente d’autres signes de troubles neurodéveloppementaux (difficultés de lecture, problèmes attentionnels)
  • Antécédents familiaux de troubles similaires

Caractéristiques d’un manque de pratique :

  • Amélioration rapide avec l’entraînement et la pratique régulière
  • Erreurs plus cohérentes et prévisibles (souvent liées aux règles complexes ou exceptions)
  • Niveau orthographique globalement en accord avec le niveau scolaire et linguistique général
  • Absence d’écart marqué entre compétences orales et écrites
  • Progrès visibles et durables après remédiation pédagogique standard

Seule une évaluation professionnelle approfondie permet de poser un diagnostic différentiel précis, d’où l’importance de consulter des spécialistes (orthophoniste, neuropsychologue) en cas de doute persistant. Aux Acteurs de l’Inclusion, nous pouvons vous guider dans cette démarche diagnostique et vous orienter vers les professionnels compétents, première étape essentielle pour une prise en charge adaptée.

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