Difficultés scolaires : qui consulter en premier ?
Les difficultés scolaires ne se résument pas seulement à de mauvaises notes. Elles peuvent se manifester par une perte de motivation, une anxiété avant les devoirs, des troubles de la concentration ou encore un décrochage progressif.
En tant que parent, il est parfois difficile de savoir par où commencer et à qui s’adresser pour obtenir de l’aide.
Dans ce guide, nous vous proposons un parcours clair pour identifier les bons interlocuteurs, comprendre leur rôle et agir rapidement afin que votre enfant retrouve confiance et plaisir d’apprendre.
Comprendre l’origine des difficultés scolaires
Avant d’engager des démarches, il est essentiel de cerner le problème, car les causes peuvent être multiples. Un élève de CM2 ayant des difficultés en lecture peut souffrir d’un trouble visuel non détecté ou simplement manquer de confiance après plusieurs mauvaises expériences en classe. Ces difficultés peuvent avoir une origine pédagogique (lacunes accumulées, manque de méthode, rythme scolaire mal adapté), psychologique (stress, manque d’estime de soi, anxiété liée aux examens ou au regard des autres), médicale (troubles de la vision ou de l’audition, fatigue chronique, troubles spécifiques de l’apprentissage comme la dyslexie, la dyscalculie ou le TDAH) ou environnementale (ambiance familiale tendue, difficultés relationnelles avec les camarades ou les enseignants, déménagement récent).
Le professeur principal : le point de départ incontournable
Le professeur principal est l’interlocuteur privilégié pour établir un premier diagnostic, car il connaît l’élève dans le cadre scolaire. Il suit son évolution tout au long de l’année, analyse ses résultats, observe son comportement en classe avec ses camarades, tout en coordonnant l’action des autres enseignants pour proposer un plan d’aide interne ; à l’issue de la rencontre, cela peut conduire à la mise en place d’un tutorat ou d’un soutien en petit groupe, à l’ajustement des devoirs à la maison et à une communication régulière avec la famille pour suivre les progrès.
Le psychologue de l’Éducation nationale : pour comprendre en profondeur
Si les difficultés semblent liées à un problème de concentration, à un mal-être ou à des interrogations sur l’orientation scolaire, le psychologue de l’Éducation nationale peut intervenir.
Vous pouvez le rencontrer directement dans l’établissement scolaire, ou au Centre d’Information et d’Orientation (CIO), sur rendez-vous gratuit.
Il a pour missions d’évaluer les aptitudes cognitives et le profil d’apprentissage, de détecter un éventuel trouble de l’apprentissage ou un blocage émotionnel, et de conseiller sur l’orientation scolaire et les aménagements possibles.
Le médecin scolaire ou le médecin traitant : ne pas négliger la santé
Certaines difficultés ont une origine médicale qui peut passer inaperçue.
Un enfant qui bouge beaucoup en classe et n’arrive pas à se concentrer peut souffrir de troubles du sommeil, d’allergies ou d’un TDAH nécessitant une prise en charge spécifique.
Ainsi, le Médecin scolaire peut effectuer des dépistages des troubles sensoriels (vue, audition), un suivi vaccinal, une détection précoce de problèmes physiques ou psychologiques.
Et le Médecin traitant ou le pédiatre prescrire un examen complet et une orientation vers des spécialistes (orthophoniste, ORL, orthoptiste, pédopsychiatre…).
Les spécialistes extérieurs : pour un accompagnement ciblé
Lorsque les difficultés scolaire et le besoin sont clairement identifiés, plusieurs professionnels peuvent intervenir en complément de l’école. L’orthophoniste pour traiter les troubles du langage oral ou écrit, la dyslexie et les difficultés de lecture. Le neuropsychologue pour évaluer les fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention et le raisonnement. Le psychomotricien pour améliorer la coordination et l’écriture. Le coach scolaire pour développer les techniques d’organisation, la gestion du temps et la motivation. Le soutient scolaire adapté pour soutenir les apprentissage. Les Acteurs de l’Inclusion pour une formation à la prise en main de l’outil numérique, ainsi qu’un accompagnement à son introduction en classe. Ces interventions peuvent, dans certains cas, être partiellement financées par la Sécurité sociale ou par des dispositifs d’aide locale.
Impliquer l’élève dans la recherche de solutions
Il est essentiel que l’enfant ou l’adolescent soit acteur de son accompagnement, en l’écoutant pour comprendre ce qu’il ressent, en le responsabilisant par la fixation d’objectifs atteignables, et en valorisant ses progrès même les plus petits.
Face aux difficultés scolaires, il n’existe pas de solution unique, mais un ensemble d’actions coordonnées qui, mises en place au bon moment, peuvent transformer la trajectoire d’un élève. Identifier rapidement la source du problème, solliciter les bons interlocuteurs et impliquer activement l’enfant dans la recherche de solutions sont les clés pour restaurer sa motivation et son plaisir d’apprendre. En adoptant une approche globale, associant école, santé et soutien familial, chaque difficulté peut devenir une opportunité de progression et d’épanouissement.